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Le coach déblogue !
7 septembre 2007

Psychosomatique

Je reviens dans le monde des vivants et je suis bien content de vous retrouver !

Depuis une semaine, j'explorais des territoires inconnus où j'étais totalement égaré et c'est par la force de ma volonté d'acier que j'ai pu reprendre pied après avoir terrassé les pires dragons. Bref, le vaillant chevalier est de retour et pour de bon !

Knigh_Dragon1

OK les fringues et la cotte de maille sont un peu HS, le fidèle destroyer à l'air de l'âne de Schreck et il y a quelques écorchures ici et là mais après une aventure pareille, s'en tirer avec avec juste un peu de cosmétique c'est fort hein ?

DragonAndKnight

(Ouais bon ... ça s'est plutôt passé comme ça le fight en fait)


Tout a commencé en fin de semaine dernière par mon retour à Paris. J'étais heureux de revenir de mes vacances, tout dans l'allégresse et l'insouciance de cette rentrée à Paris et là, l'ennemi m'a attaqué par surprise.

RUSVI

Sitôt rentré à Paris, je suis frappé par le rhume, la toux, les frissons et les douleurs articulaires qui me valent une visite directe chez le doc, sans même avoir pris le temps de déballer les valises.

"C'est un virus !" m'annonce-t-il avec un air fièreux qui contraste avec mon air fièvreux. "Allez acheter 3 kilos de médocs illico !", ce que je fais sans attendre :


IMG_0339


hesitation

3 jours après, la santé est un peu meilleure, du coup je ne prête pas attention à 2 nouveaux symptomes : mes yeux me grattent (je savais même pas que je pouvais avoir envie de me gratter les yeux jusque-là) et les sinus tirent un peu.

Il fait beau dehors, je décide de regonfler les pneus de mon vélo et je pars faire une balade dans le frais matinal vers la Porte d'Italie. Arrivé sur place, la situation des yeux et du nez a empiré et là, ça commence à devenir difficile de ne pas penser à douleur. Je fais quand-même 3 courses, je reviens chez moi et maintenant je suis carrément obligé à faire attention à mon équilibre au moment où je range le vélo dans la remise. Putain ! il se passe un truc grave là. Je monte à l'appart', j'appelle SOS Medecins sur le mode "au secours je vais mourir" et 20 minutes après le doc est là (c'est le deuxième en 3 jours donc) et moi c'est tout juste si j'arrive à le voir tellement je suis dans un brouillard terrible.

"Surinfection et attaque bactérienne fulgurante au niveau des yeux et des sinus. Avec le virus que vous aviez déjà, vos protections sont abaissées. Je vous prescris 3 autres kilos de médocs, vous commencerez à aller mieux à partir de ce soir".

Là je comprends que c'est niqué pour le concert de ce soir avec la Bella Donna mais bon, au point où j'en suis Michaël Jackson organiserait-il un concert privé en mon honneur avec 6000 VIP invités au Palais des Congrès, que j'irais pas non plus.

Je trouve la force d'aller à la pharmacie, j'avale les antibiotiques et les corticoïdes d'un seul coup et là je passe les pires 3 heures de mon existence. Tout est insupportable et je n'arrive pas à m'échapper même quelques secondes de la douleur. Je change de position toutes les 4 secondes comme une espèce de zébulon gavé au speed : debout, allongé, en train de marcher, de me rouler par terre, assis ... rien n'est même seulement un peu plus supportable. Cela ne me calme même pas quand je me frappe la tête contre les murs :(

Durant cette période, je trouve quelques moments de lucidité et je me pose la question "mais putain qu'est-ce que j'ai fait qui déconne pour qu'il m'arrive un truc pareil ?" et à chaque fois, ce qui me vient comme réponse c'est "tu n'es pas au clair dans ta relation avec ta mère...".

Vers 15h30, a situation s'améliore, je redeviens un malade ordinaire, et je peux même causer avec mon pote Joël qui est venu me soutenir dans cette situation et remettre les billets du concert en fin d'aprèm' à la belette avec laquelle je devais m'y rendre.

Le surlendemain, je me rends chez mon psy. La situation est beaucoup plus vivable même si les yeux continuent de me gratter et les sinus de tirer encore pas mal. Je lui raconte l'épisode de l'avant-veille et je lui dit que je m'interroge sur cette situation. Tout est au top psychologiquement parlant pour moi : Je me suis arrêté de fumer, j'ai perdu du poids, je suis plein d'enthousiasme dans mon nouveau job et dans ma relation avec mes amis, bref la vie est magnifique et tout va bien sinon ce grand corps malade qui fait que depuis une semaine, à part errer comme un zombie dans mon appart' je ne peux rien faire de tous ces trucs que j'avais programmé et que j'avais envie de faire.

La conversation s'engage avec mon psy qui prend la parole :

mon_psy

- Etre touché au niveau des yeux et du nez, quelle signification cela a t-il pour vous ?

- Bein ... je peux pas voir ni sentir. Cela me permet de rester aveugle et insensible à une situation entre moi et ma mère ?

- Et pleurer ? Le nez et les yeux paralysés c'est un peu comme si des larmes restaient bloquées là. Pensez-vous que cela pourrait avoir un rapport avec quelque chose en rapport avec votre mère ?

- Euh ... oui peut-être. Je vous ai déjà dit à quel point mes parents étaient de foutus tordus pervers et à quel point j'ai du faire des efforts démesurés pour survivre dans cet environnement de merde quand j'étais enfant. Mais vous savez aussi comment je suis très branché sur des pensées positives alors moi, me plaindre de mon sort c'est pas mon truc... Et puis pleurer vous savez que ça m'arrive jamais hein ?

- Je comprends et je reconnais l'adulte que vous êtes. Ce n'est peut-être pas l'adulte que j'interroge sur son envie de se plaindre ou de pleurer. Je parle à un enfant qui dans le passé a souffert, et qui attend peut-être que sa souffrance soit reconnue aujourd'hui...

Et là je prends une décharge électrique, comme une espèce de court-circuit. Il y a un enfant qui aurait un truc à exprimer ? Un autre que moi prend alors possession de mon corps et je me sens rétrécir face à ce nouvel arrivant.  Un enfant qui me ressemble remonte des profondeurs et commence a pleurer et renifler avec de moins en moins de retenue.

cry_baby

"Ne reniflez pas, mouchez-vous !" me dit le psy. "Ne retenez pas en vous ce qui doit sortir !" appuie-t-il en me tendant la boite de Kleenex, que je vide en 10 minutes...

La séance s'achève ainsi, mes yeux encore tout humides de larmes que je ne cherche même pas à cacher quand je sors du cabinet. Je me sens complètement vidé et heureux en même temps. Les yeux et les sinus sont comme remis à neuf soudainement comme s'ils ne m'avaient jamais fait mal.

En sortant j'ai acheté 4 énormes boites de mouchoirs en papier à Franprix ! Des roses, des jaunes des verts des bleus, et des blancs. Après vingt ans de sécheresse, j'ai prévu de pleurer dans toutes les couleurs de l'arc en ciel ces jours-ci ... Je n'avais pas réalisé comme des mouchoirs en papier allaient contribuer à l'amélioration radicale de ma santé !

C'est le moment pour toi de prendre des actions chez Kleenex !

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Commentaires
Y
Je suis tout touché moi aussi...
C
>> DamDom et Kenders : v'z'êtes touchés ? Ouah c'est trop gentil (o,O)<br /> <br /> Si vous voulez des mouchoirs vous savez où en trouver hein ?
K
Ouais, c'est touchant. Tellement qu'on sait pas trop quoi dire, en fait.<br /> <br /> C'est dingue les méchanismes de l'esprit, quand même. (c'était bien à dire, ca)
D
Je me sens touchée par ce post... Grosses bises.
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